Né un 4
juillet à Paris, ma passion pour les arts plastiques
a commencé sur les bancs de l'école primaire de Choisy
le Roi, une petite ville de la banlieue Parisienne où nous habitions
avec mes parents. D'un naturel plutôt timide, dessiner était
mon refuge, une source inépuisable de voyages vers mon monde
intérieur.
Pourtant, ce don que j'exerçais obsessionnellement, n'était
pas toujours compris des maîtres.
En classe de 6ème, je me rappelle d'un soir où j'avais laborieusement
agrandi une carte de l'Europe, deux bonnes heures m'avaient été
nécessaires à cette tâche. Le lendemain l'instituteur considérant que je
ne pouvais qu'avoir décalqué cette carte et malgré mes arguments refusa de croire en ma
bonne foi et me mis 4 heures de colle.
Cet épisode ne m'a guère encouragé à m'intégrer
au système scolaire, ainsi j'ai continué à dessiner
durant les cours.
Puis au collège, j'avais 16 ans lorsque ma professeur de
dessin m'encouragea à préparer une école d'art.
J'essayai pour la première fois la peinture à l'huile
et je peignis, en retournant une vieille toile peinte par mon père,
une copie de la très belle jeune femme au
turban de Vermeer.
Cette expérience décida mes parents à me laisser
tenter la branche artistique même si je contrariais leurs projets.
A la rentrée suivante, j'entrais au lycée Elisa Lemonnier où
je préparais un bac Art Plastique et Publicité. Malgré
de bons résultats je n'y suis resté que quelques mois
et en raison d'une brève crise existentielle d'ado, j'ai décidé
de quitter définitivement l'école.
A 19 ans, je terminais mon service militaire et je me
retrouvais donc tout naturellement à œuvrer à la
restauration d’appartements aux cotés de mon père.
Ce qui me permit de me former aux différentes techniques du bâtiments.
Parallèlement j’employais mes temps libres à étudier
la sculpture, la peinture, la gravure.
Quelques temps plus tard, je m’installais à Auxerre où
je restais huit années pendant lesquelles, tous en continuant
partiellement à travailler avec mon père, je commençais
à montrer mon travail en organisant des expositions.
J’ai subi à cette époque l’influence du cinéma
fantastique et je découvrais les techniques du moulage, de la
mousse de latex et de l’aérographe grâce auxquelles je réalisais ensuite des sculptures des illustrations et des peintures de style fantastique.
A l’occasion de l’exposition de quelques
une de mes œuvres au festival du film fantastique d’Auxerre,
je rencontrai Luc Besson venu présenter son premier film "Le dernier
combat". Je décidais alors d’organiser mon retour à Paris
en vue de travailler dans l' audiovisuel.
J
’entrais alors en contact avec la décoratrice de l’émission
Collaricocoshow qui m’engageait en tant que sculpteur accessoiriste
et travaillais avec Alain Duverne à la sculpture d’une marionnette et d’un décor pour une
pub. Puis je rencontrais le décorateur Serge sommier qui,
à la recherche d’un plasticien polyvalent, m’invitait
à travailler avec lui à AB production.
Deux ans plus tard j’en dirigeais le service décoration
et durant 10 ans j’ai créé les décors
de toutes les émissions du groupe tout en travaillant à
mûrir mon style en sculpture.
A présent, je consacre mon temps à créer des corps,
à la recherche de cette petite touche qui, sous mes doigts, fait
vivre la terre.
Lorsque l’émotion que j’ai ressentie, a pénétré
ma sculpture et que j’ai réussi à vous la faire
partager, mon but est atteint…